Folle, je pense que c'est le mot qui revient le plus souvent lorsque l'on parle de moi. Dangereuse, psychopathe, même perverse. La grande méchante de l'histoire, c'est moi. Aucune compassion, j'écrase sans pitié chaque personne qui a l'audace de se mettre en travers de ma route. Déterminée, têtue. Et vengeresse. Lorsque j'ai décidé de quelque chose, rien ne me fera changer d'avis. Ni douter, ou presque.

J'ai beau détester éperdument la moitié de l'humanité, je n'en reste pas moins l'une des leurs. Cela serait prétentieux de croire que je vaux mieux qu'eux, alors que c'est carrément le contraire. Amitié, amour, joie, bonheur, tant de sentiments humains que j'ai définitivement rayé de mon vocabulaire. Je ne suis pas gentille, aimer ne m'intéresse pas. Pire, aimer me dégoûte. La plus grande faiblesse des humains, celle qui les emprisonne par des liens immortels dont personne ne peut en couper le fil. Aimer te force à faire des choix et à te sacrifier aux autres. Ce que je ne veux pas.

Je déteste que l'on s'intéresse à moi, les gens qui vous diront que je ne me bats que pour me faire entendre mériteraient de recevoir une hache entre les deux yeux. Mettre OK a plusieurs sens. Il soulage mes peines et me permet de faire du mal à tous ceux qui m'en ont fait, à les faire souffrir. Tuer, ce serait plus simple, mais je ne peux pas. C'est... Quelque chose de personnelle qui me l'empeche. Me battre est donc un plaisir et un moyen de vengeance. Pas un moyen d'entente.

Ensuite, je déteste qu'on cherche à me comprendre. C'est le meilleur moyen pour se faire tuer ensuite. Comprendre quelqu'un, c'est connaitre toutes ses faiblesses. C'est aussi un moyen qu'on les autres pour avoir pitié de toi, être "désolé". Désolé, ils n'essayent même pas de se mettre à notre place les imbéciles. Je déteste qu'on ait pitié de moi.