Sujet: Quand j'prend ma plume, tra la la ~ Dim 15 Sep - 13:52 | |
| Salut la compagnie ! J'ai comme une certaine envie de vous faire partager des histoires écrites de ma plume, donc.. Eh bien je les mettrais ici. ^^ Il y a de tout, je pense. Certaines sont juste des One-shot, ou des extraits que j'écris quand je suis inspirée. D'autres ont une suite. Enfin bref, vous verrez ! ~ Bon, vous avez tous l'air hyper sympa, donc je me fais pas trop de tracas, mais je l'écris tout de même pour le geste : Aucun plagiat toléré, merci de laisser à César ce qui appartient à César.Voilà, enjoy ! (Et les critiques ne peuvent que m'aider à avancer !) Pour celui-là, je me suis inspirée d'un pétage de plomb de moi en pleine période d'examen. Et de mon cousin. C'est juste un gros délire écrit en deux heures. XD - Période de bloc !:
Sealiah n’en pouvait vraiment plus ! Elle en avait ras le bol du coup d’état de Pinochet. Pinochet… Pinocchio, oui ! Ce qui l’intéressait, c’était plus l’histoire ancienne. Le 20eme siècle n’était pas sa tasse de thé. Par contre, qu’est-ce qu’elle était inspirée pour sa fanfic sur Black Butler ! C’était vraiment du Sealiah, ça, d’avoir envie d’écrire alors qu’elle était en pleine période d’examens. Peut-être était-ce la pression qui lui donnait l’envie de s’évader devant une feuille de papier ? N’y tenant plus, elle se leva. De toute manière, elle devait prendre l’air.
« Ecriiiiire ! » psalmodia-t-elle en prenant un air de zombie.
Zag, le labrador noir de la maison, ouvrit un œil de sa sieste pour la regarder tituber d’une jambe à l’autre. Voyant que ce n’était pas intéressant pour lui, il se rendormit. Sealiah passa la tête dans l’entrebâillement de la porte de la chambre de Alasiah, son cousin, chez qui elle habitait quelques jours exceptionnellement.
« Asaliah ? T’es là ?... Non. Tu dors ? » murmura-t-elle avant de se souvenir qu’il était sortit.
Elle reluqua un poster accroché au mur représentant une sorte de squelette avec une guitare entouré de flammes bleues. Bizarrement, cela lui rappela son enfance. Quand elle était petite, ses parents et elle allaient en vacances chez son parrain, à la montagne. Il avait un grand chalet, et deux grands fils qui ne vivaient plus avec lui. Mais Sealiah dormait dans la chambre d’un de ces fils, qui adorait Iron Maiden et qui avait affiché plein de posters de son groupe préféré. Je ne vous cite pas tout : crânes grimaçants, zombies et squelettes faisaient partie de la fête. Et l’adolescente en avait une peur bleue à l‘époque ! Personne ne lui avait expliqué que ce n’était qu’un groupe de musique, ou alors elle ne s’en rappelait plus. Dire qu’elle devait dormir dans le noir… avec eux ! Alors, pour la rassurer, sa mère avait accroché ses pulls par dessus les posters. Le comble de l’histoire, c’était qu’il y a un an, elle s’était rendu compte qu’elle écoutait quelques musiques d’Iron Maiden ! Enfin, bon… Tout ça pour dire qu’entre les squelettes et elle… C’était une longue histoire.
« Ecrire ! » décida-t-elle soudain en s’adressant au squelette.
Celui-ci resta figé dans son expression, ce que Sealiah compta comme un accord. Elle lui sourit et referma la porte. L’adolescente avait bien conscience que son comportement était enfantin, voir carrément attardé. Mais en pleine période de bloc… elle avait bien le droit de se défouler un peu, non ? Elle ne pouvait jamais rester sérieuse bien longtemps. Ou alors c’était qu’il y avait un problème grave. De toute façon, elle était seule. C’était ça ou gueuler son trop plein d’énergie dans toute la maison. Et elle n’avait pas envie de casser les oreilles du pauvre Zag qui n’avait rien demandé. Ni d’alerter le voisinage. Sealiah s’approcha machinalement de la table basse du salon où trônaient télécommande, verre vide, d’autres babioles à Asaliah et surtout… surtout son crayon et son bloc de feuilles. Elle tapota le cul du crayon sur sa cuisse en réfléchissant à ce qu’elle pourrait bien écrire. Finalement, l’éclair de génie était resté avec le squelette du poster. Attiré par le bruit mat du crayon, Zag se leva et s’approcha pour renifler et lécher la main de Sealiah. Elle sourit et appuya le bout du crayon sur son museau en faisant des petits bruits de klaxon. Le chien resta sage pendant quelques instants mais commença à vouloir attraper le crayon lorsque Sealiah passa au bruit du canard. Elle riait en retirant le stylo de la gueule du chien juste avant que celui-ci ne le saisisse. La mâchoire de l’animal faisait des petits « Clap ! Clap ! » très agréables aux oreilles de l’adolescente. Soudain, elle laissa échapper un « Eh ! » amusé. Zag avait réussis à s’emparer du crayon. Tout content, celui-ci s’apprêtait à faire demi-tour quand Sealiah lui sauta dessus.
« Rends-moi ce crayon, chien des enfers ! » rigola-t-elle.
Seulement, Zag était fier de sa prise et se tortillait pour la garder. Aux grands maux les grands remèdes, Sealiah enfourcha le chien et le coinça entre ses jambes. Heureusement que le labrador était gentil car il aurait pu aisément la renverser en se débattant, mais il ne le fit pas. Il se contenta de resserrer la mâchoire sur l’objet que Sealiah n’osait pas lui retirer de force de peur de l’abimer. L'adolescente rigola de plus belle en écartant les cheveux de son visage. Elle avait toujours aimé cette proximité et ce jeu avec les animaux. Avec un rire démoniaque, Sealiah s’avança un peu et coinça cette fois la tête du chien entre ses jambes. Elle glissa ses doigts dans sa gueule pour tenter de l’ouvrir.
« Zag, c’est un ordre, rends-moi cette arme ! Et non, ça, c’est mon pouce ! Lâche mon pouce. Aaaah, mon pouuuceuuh !» répéta-t-elle avec un rire dans la gorge.
Evidemment, le chien n’obéit pas. Sealiah sentait bien les dents du chien sur sa main mais ça ne la dérangeait pas tant. Finalement, elle réussit à lui faire lâcher prise. Elle reposa le crayon sur la table et se jeta sur Zag pour le câliner. Soudain, elle se rappela d’une phrase de Asaliah : « Je lui ai appris à donner la patte s’il veut réclamer quelque chose. ». Elle l’avait trouvé si mignon à ce moment là ! Le chien, hein. Pas l’humain. Alors elle se releva, posa une main sur sa hanche et dit d’un ton autoritaire :
« Asaliah, assis. »
Sealiah eu envie de se gifler. Ça lui était sortit tout seul, vu qu’elle venait de penser à lui. Elle refoula le rire dans sa gorge et regarda Zag qui s’était assis sans demander son reste.
« Tu reconnais bien ton nom, hein, ‘Asaliah’ ! » se moqua-t-elle gentiment. « La patte, maintenant ! »
Docile, l’animal s’exécuta.
« Ooooh, trop mignon ! » s’exclama la jeune fille comme la première fois en lui caressant la tête.
Sensible à son humeur, Zag tenta de la lécher, mais comme elle le savait un peu brusque dans ses élans d’affection, Sealiah recula d’un bond.
« Eh ! C’est pas parce que je ne t’ai rien donné que tu dois tenter de me bouffer le nez ! »
Elle couru jusque dans la cuisine et Zag se rua à ses trousses. En riant, elle évita un de ses assauts.
« Ah ah ! En garde, démon ! Je suis l’ange libérateur ! Tu ne t'approcheras pas de la princesse qui dors entre ces murs ! » s’écria-t-elle d’un ton théâtral devant le chien tout excité.
Sbam ! Sealiah venait de porter une main à son front. Comparer son cousin à une princesse... Elle aura vraiment tout fait dans sa vie. Bon, peu importe. Sealiah fit plusieurs fois le tour de la maison en riant et en hurlant en tentant d’échapper à ce monstre qu’était Zag. Le pauvre chien glissait sur le parquet de la maison et se ramassait à chaque tournant, ce qui faisait redoubler les rires de Sealiah. Puis celle-ci se barricada dans la chambre de Asaliah pour reprendre son souffle. N’entendant plus rien, elle porta un regard sur le poster de squelette et lui fit un ‘O.k.’ du pouce avant d’ouvrir prudemment la porte. Derrière, plus de Zag. Sealiah se dit qu’il se cachait sûrement pour lui sauter dessus par surprise. Avec l’agilité d’une gazelle, elle se glissa hors de la pièce et chercha le chien. Il était dans le hall, le dos tourné à elle. Avec un cri de guerre, la courageuse guerrière se jeta sur l’impitoyable démon qui glapit de surprise en faisant un bond en avant. Sealiah se calma aussitôt car elle aperçu à travers la vitre de la porte la silhouette d'Asaliah. Voilà pourquoi Zag s’était laissé surprendre si facilement. Le grand jeune homme ouvrit la porte et le chien lui sauta dessus avec joie.
« Aah, re-bonjour, mon grand ! » sourit Asaliah en lui ébouriffant les poils. « Alors, tu t’amuses bien avec mon nouvel animal de compagnie ? »
Sealiah fit la moue mais ne releva pas la remarque sarcastique. Elle ne savait pas comment réagir à ses remarques, parfois, et ça la déroutait. Oui, oui, son cousin était étrange. Elle croisa les bras avec gène.
« Hmm… Alors, comment ça s’est passé ? » hésita-t-elle.
« Hein ? » répondit très élégamment Asaliah en déposant un sac plastique sur la chaise de l’entrée. « Je vois que j'ai un médecin attitré à la maison ! »
« Les médecins ne demandent pas ça, habituellement. » remarqua délicatement Sealiah.
« Vrai. Mais les animaux de compagnie oui ? » répondit-il.
« Oh, allez, arrête. T’es lourd avec ça… »
Asaliah rit et ébouriffa les cheveux de sa cousine. Sealiah lui sourit avant de continuer : « Et puis… je pense que les animaux de compagnie le demandent, oui. Tu crois que Zag te dit quoi en te sautant à la figure, quand tu rentres ? »
« J’pense qu’il me dit… « Donne-moi à manger ! » » ironisa-t-il avec un air narquois.
Seliah lui sourit et regarda Zag qui agitait la queue devant elle.
« Justement, il a faim… » fit remarquer son maître.
Sealiah éclata de rire et se mit à poursuivre Démon dans tout l’appartement. Asaliah les regarda courir avec étonnement. Bah... Il lui prenait quoi, tout à coup ? Soit. Il se leva et alla chercher un paquet de chips dans le sac en plastique qu’il avait posé à l’entrée. Il l’ouvrit et alluma la télé pour se changer les idées. Mais Sealiah et Zag faisaient un boucan pas possible.
« Woh, du calme, derrière ! » tonna-t-il de sa grosse voix.
Aussitôt, le silence se fit. Ah ! Qu’on était bien chez soi ! Zag vint poser sa grosse tête sur les genoux de son maître, ce qui fit sourire ce dernier. Il lui gratouilla derrière les oreilles avec affection quand il sentit soudain des cheveux lui frôler le cou et l’épaule. Il frissonna de ce contact bizarre et leva la tête. A côté de lui, Sealiah s’appuyait sur le canapé en le regardant.
« Quoi ? Toi aussi tu veux des gratouilles ? » Sealiah secoua la tête en pouffant. « Non… Juste des chips. » souffla-t-elle. « S’il te plait… » « Va chercher ! » s’exclama Asaliah en faisant mine de les lancer à l’autre bout de la pièce, puis il rit. « Bon, d’accord… » s’inclina-t-il en lui tendant le paquet. « T’es pire que mon chien, franchement… »
Soudain, Zag, qui avait remarqué les chips de Sealiah, agita la patte avec un air si mignon que Sealiah gémit. « Ooh non, par pitié, Zag, pas la patte ! Et pas ce regard là ! C’est des chips, je ne peux pas t’en donner ! » Elle se retourna et s’appuya contre le frigo pour se cacher les yeux, en réel dilemme. Asaliah, amusé, décida d’en rajouter une couche. « Pauvre Zag ! Tu as vu comme elle est méchante avec toi ? » « C'est pas vraiii !» cria Sealiah de l'autre côté de la pièce. Asaliah la regarda disparaitre dans sa chambre. La pause était finie, la voilà repartie dans ses études. Aaah !
Et voici un extrait d'un livre que j'écris, mais je pense que ça peut tout aussi bien être compris comme ça. - Maudite par la constellation du Lion:
"Tu aimes les fleurs ?" Non. "Alors pourquoi t'obstines-tu à trimballer celle-ci depuis ce matin ? Elle est à moitié flétrie, mais tu la gardes." Oui. Je ne sais pas pourquoi. C'est vrai que c'est soulant de devoir se la trimballer d'un cours à l'autre en prenant garde de ne pas l'écraser. En fait, je la déteste. Elle se fane, elle se meurt d'heures en heures. Elle devient morne, laide car elle n'est plus enracinée. Comme moi. Mais je la garde. Je jouis de la voir dépérir ainsi. Je ne suis pas seule, au moins. Et elle m'apporte un peu de lumière et de verdure. Cela me fait du bien car au fond de moi , le monstre veille, tapis dans mon esprit. Il rugit, oh oui, il rugit. Et il griffe, il cisaille, il déchire la paroi qui le retient. Cela me fait mal. La paroi est tendue. Elle n'est faite que de chair. Ma chair. Le sang gicle, mais la paroi se régénère. A l'infini.
La cloche sonne. Je prends la fleur entre mes doigts avant de me lever. Le monstre hurle. Il griffe. Il mord. Il est furieux et moi, j'ai la tête comme un seau. Mais je vais l'ignorer et aller prendre l'air. C'est la pause de midi. Il me suffira de sourire pour masquer aux autres la colère du monstre. Mais mince. Je sens que mes yeux me trahissent. Ils sont fatigués. Moi aussi. Je suis prise d'une envie soudaine de démanteler ma fleur. Je l'aime, un peu, beaucoup, passionnément, à la folie... Mais j'aime qui, au fait ? Le monstre a un rictus narquois. Il sent que je suis perdue. Je délire depuis ce matin. Depuis qu'il s'est réveillé. Encore.
Je l'avais oublié. Chez ma nouvelle famille, j'avais tout oublié. Ou plutôt, j'avais tout fuis. Un peu, beaucoup, passionnément, à la folie. Oui, j'avais fuis cette folie. Mais il m'avait rattrapé. Ce monstre… Lui que je croyais exilé à tout jamais dans les tréfonds de mon esprit. Son grognement caverneux m'était apparut en rêve, cette nuit. Ses larges griffes, ses crocs acérés. Le délire, le frisson, la peur. Cette lionne qui me pourchassait depuis ma naissance m'entourait à nouveau de son puissant corps, comme un étau. Et elle me fera un jour disparaitre... Comme par magie.
"Chante, mon étoile, ma victime." J'avais peur... C'était la lionne. C'était mon monstre qui me parlait. "Chante pour moi..." Elle me susurre ces mots en ronronnant. Je m'exécute et chante. Ma voix est vibrante, cristalline. Ce n’est pas pour rien que j’ai obtenu le premier rôle d’une comédie musicale. Il n’y a pas deux jours, je gardais encore l’espoir de briller sous les feux de la rampe. Il n’y a pas deux jours, le monstre dormait encore. Tous ces sentiments de joie, de gloire et de sérénité ne seraient-ils que rêves ? Bagatelles ? Tromperies ? Il semblerait que oui. Tout est fini. Alors, j’entame le chant que nous, les Constellés, connaissons par cœur depuis notre plus tendre enfance. Mais ma voix est emplie de détresse. Je suis seule. Je chante mon dilemme. Je chante dans l'espoir que quelqu'un entende ma prière. Qu'il me tende la main. Qu'il m'extirpe du gouffre dans lequel je tombe peu à peu…
Les spots s’éteignent. Il ne reste plus que moi sur scène. Je suis à genoux, seule, attendant ma sentence. La sentence du monstre qui s'approche... Le rideau tombe…
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| Elian Guardia
Messages : 110 Date d'inscription : 12/09/2013 Age : 29 Localisation : Vous me trouverez souvent près d'un coin d'eau
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