Sujet: Rapport de taille ! [Pv : Alphonse Ghram] Lun 14 Oct - 22:47
Rapport de taille !
AVEC — Alphonse Ghram
Oooh, la jolie vue que j'avais ! Aah... Ah bah non, ce n'était pas vrai. Des arbres me bloquaient la vue. Je ne voyais que le ciel et des parties de paysage entrecoupés par le vert foncé des sapins. Et à ma gauche, pas d'arbres, mais la mer. En gros, un horizon de rien. Du vert feuille, du bleu mer, et du gris ciel. Le temps était couvert.
Je posais pied à terre et repliais le vélo que j'avais récemment acheté. Une vraie petite merveille, ce truc là ! Mis à part qu'il allait être chiant à porter pour le reste du voyage. Je m'en souciais peu, personnellement. Ça n'allait pas être moi qui allait le porter. Mes yeux rencontrèrent ceux vermeille de Xena, ma Démolosse, qui s'approchait pour me renifler la manche. Ma main agrippa l'une de ses cornes et la secoua rudement. Xena agita la tête de droite à gauche pour s'en débarrasser et me donna un petit coup amical sur le torse, ce qui m'arracha un sourire. Je flattais son flanc et, ni une, ni deux, la bicyclette se retrouvait solidement attachée à son dos à l'aide de lanières. Et voilà ma nouvelle bête de somme prête à repartir en ballade ! Elle ne semblait pas trop s'en plaindre... Pour le moment. Mais il restait un bon petit chemin à faire avant qu'il ne me vienne l'envie de rentrer.
C'était aux environs de midi, ce "matin", que j'avais décidé qu'une balade dans la montagne me ferait le plus grand bien. Je n'avais rien de bien particulier à faire de ma vie... Ni de ma journée. Au programme : Se dépasser et endurcir les petits mollassons de l'équipe. Et qui sait, découvrir au détour d'un buisson que l'île était en fait le repère d'un légendaire... Non, je rêvais trop, là. J'avais donc enfourché ma bicyclette (pouêt, pouêt), pour la première fois depuis son achat et avais parcouru les sentiers grimpants, Xena courant à mes cotés. Z'avez pas besoin de savoir ce que je porte comme vêtements aujourd'hui.
A présent, j'avais envie de m'écarter un peu des sentiers battus et de m'enfoncer plus profondément dans la flore. Plus de dangers, plus d'aventure, plus de défi... C'était tout moi, ça. L'adrénaline me montait déjà à la tête. Je faisais sortir Greurt de sa pokéball. Le Pijako battit un instant des ailes, comme perdu au milieu des étincelles de son apparition. Puis il me vit et cria des "Greurt !" de joie avant de décrire un arc de cercle dans les airs et de venir se poser sur mon épaule. Deux de mes doigts lui bouclèrent immédiatement le bec avant qu'il n'attire tous les potentiels pokémon dragon des lieux. Je soupirais de l'énergie de mon Pijako et songeais un instant (rien qu'un tout petit instant) à faire aussi sortir Shadow, mais après avoir bien avisé les rochers que j'envisageais de grimper, je me ravisais. Non, inutile de se ralentir pour rien.
Greurt émit encore un grognement sonore. Une de trop. Dans mes tympans. Cela lui valut ma main droite dans la gueule. Il s'envola dans un nuage de plume et croassa avec mécontentement. Je l'ignorais royalement et m'élançais sur les rochers en amont, sourire aux lèvres, Xena sur mes talons. Je ne le savais pas, je n'y avais jamais songé, mais Greurt prenait de l'avance sur moi et m'indiquait les itinéraires les plus faciles à prendre. Je le suivais juste sans réfléchir. Quant à Xena, elle me suivait de près. Pas question que je tombe, ses cornes étaient prêtes à me soutenir le dos en cas de chute, certaines pouvant être mortelles. Mais je ne la remerciais pas, évidemment. Les gestes d'amour de mes pokémons étaient des choses que je considérais comme miennes, acquises, dues. Jamais je n'aurais pensé à l'éventuelle perte de l'un d'eux. Cela ne se pouvait pas...
Pourtant... Greurt disparu. Il avait tourné au détour d'un buisson, et n'était pas revenu. Je fronçais les sourcils. Levais la tête. Pas de Pijako dans les arbres. Tournait la tête. Pas de Pijako dans le ciel. Xena se mit à ma hauteur. Huma l'air. Ne sembla rien trouver. Ma voix, s'élevant sans m'en rendre compte. Criant le mot qui me mettait les nerfs d'habitude :
- Greurt !
Pas de réponse. Pas d'arc en ciel dans le paysage. Pas de Pijako. Cette fois, ma main en porte voix. Je m'en rendais compte à présent. Je criais à nouveau.
- Greurt ! Reviens ici, oiseau de malheur !
Toujours pas de réponse. Ma voix s'élève encore. Forte. Furieuse.
- Ne fait pas l'imbécile !
Une menace sourde. Subtile. Une flamme qui s'allume au creux de mon torse. Toute petite. Mon point de vue : De l'impatience. Vérité : De l'inquiétude. Où était-il allé ? Plus haut ? Je continue mon ascension, pressant le pas silencieusement. Xena est collée à ma jambe. Un réconfort. Je ne le sens pas.
Messages : 32 Date d'inscription : 19/09/2013 Age : 29 Localisation : Devant mon château de cartes Galaxy !
Sujet: Re: Rapport de taille ! [Pv : Alphonse Ghram] Mer 16 Oct - 14:15
Greut !
C'est une bien belle journée qui commence dans la bien belle école d'Alphonse. Enfin, la journée ne l'avait pas vraiment attendue pour commencer... C'est dans les environs de midi qu'Al' se décide à bouger son gros derrière et effectuer ce que l'on pourrait qualifier d'un début de préparation. Il se lève, bien difficilement, de son lit et se prépare pour la journée. Le petit être enfile un jean pas très propre et un t-shirt blanc portant le logo que tout le monde connaît, c'est à dire une Pokéball, dans un style plutôt brouillon. Aujourd'hui n'est pas le jour pour préparer ses vetements avec soin.
Pendant qu'il se prépare à vivre, Supercali', de son côté, ne tiens plus en place. Elle va enfin passer du temps avec son dresseur préféré ! Frémissante d’excitation, la Pichu décide de pointer le bout de son nez dehors, histoire de voir ce qu'il se trame. Un bruit d'ouverture et un hurlement de terreur plus tard, Alphonse comprend enfin que ce n'est que son Pokémon qui a décidé de sortir. Dans un long soupir, l'humain se saisit du Pokémon pour le poser sur son épaule, et ensemble, ils sortent se promener.
Malheureusement, ce n'est pas le jour idéal pour sortir se promener, il fait gris, le temps est triste et les oiseaux de chantent pas. Ce n'est pas si grave, au moins, il ne fait pas froid. Mais même si Alphonse n'est pas du genre frileux, il faudrait penser à acheter des vetements chauds, pour ce début d'Hiver. Toute contente d'être enfin de sortie, la Pichu rayonne de joie du haut de son petit piédestal. De son côté, Alphonse ne fait même pas attention à la direction qu'il prend, il ne fait que marcher et regarder le paysage, tout en réfléchissant à ce qu'allait être le premier cours auquel il va participer. Serait-ce un cours de dressage ? Il aimerait bien, car pour l'instant les seuls moments où Cali' l'écoute sont ceux propice à la nourriture et à la détente. Mais ce n'est pas uniquement la faute du Pokémon. Il est vrai que lors d'un combat Al' perds tout ses moyens et n'a pas trop tendance à réfléchir avant de donner un ordre.
C'est ainsi que Pichu et Être Humain avancent l'un avec l'autre vers des lieux inexplorés. Le chemin devient de plus en plus difficile et tortueux. Ce n'est qu'une demi-heure plus tard que le Duo se rend compte qu'ils sont en train de gravir une montagne assez escarpé.
Chouette, je suis jamais parti à la montagne en vacances. Voyons voir ce que ça donne !
Peu de temps après, les deux amis décident de faire une pose, fatigués par cette longue marche. Malheureusement pour eux, ce n'est pas tout de suite qu'il vont avoir le droit de se reposer. Au loin, des battements d'ailes et des hurlements de Pokémon se font entendre. Vu le bruit que ça fait, ça doit être un Pokémon Oiseau pourchassé par des Dragons. Petit à petit, le bruit se précise.
<< GREUT GREUT ! >>
Quel drôle de bruit ! Alors qu'Alphonse tente de déterminer quel est le Pokémon qui peut faire un bruit pareil, Cali', elle, est de plus en plus contrariée. Positionnée au sol, à quatre pattes, ses joues frémissent et des bribes d'électricité jaillissent. Soudain, un Pijako fonce droit vers eux en hurlant comme un monstre. Sans réfléchir, la Pichu envoie la sauce sur le Pijako venue la déranger. Pouah ! Ça pue la viande grillée ! J'espère qu'elle ne l'a pas tué quand même... Contrarié, Al' saisit la Pokéball et vise Cali' avec. Un mouvement sec et le mécanisme étrange envoie le Pokémon dans l'objet rond, qui est vite rangé par son dresseur dans une poche, pour éviter que le Pokémon Electrik tente de sortir.
Paniqué, Alphonse file attraper le petit Pijako et le garde dans ses bras en courant comme une andouille et hurlant à plein poumons.
<< QUI A PERDU SON PIJAKO ? J'AI UN PIJAKO PRESQUE MORT DANS LES BRAS ! VENEZ M'AIDER ! >>
Comme si Al' allait trouver le propriétaire avec une telle méthode...
Sujet: Re: Rapport de taille ! [Pv : Alphonse Ghram] Jeu 21 Nov - 10:30
La vie est dure, comme... bah comme le sol.
[Je m'excuse de mon retard ! La raison de mon absence est celle de Elian :/ ]
Quelques pas de plus après mon dernier appel de ce fichu Pijako. Un éclair retentit. Ce n'était pas un orage qui commençait, bien que le ciel était couvert, ça j'en étais certain. Xena grogna. Quelque chose était arrivé à Greurt.
Tandis que mon regard se tournait à nouveau vers le ciel, simple réflexe pour chercher Greurt, je sentis quelque chose me frôler la main. La fourrure chaude de Xena. Immédiatement, je fis un bond sur le côté, tentant d'éviter ce qui arriverait fatalement ensuite : le guidon du vélo sur son dos. Ce dernier me heurta violemment aux côtes, me projetant sur le sol. Je sentis la tête me tourner lorsque, le visage pâle, je fixais le bord de la route à 50 centimètres de moi, me rendant compte que j'avais de peu échappé à une chute mortelle. "Ne plus jamais se promener près du bord... Ne plus jamais se promener près du bord..." Me répétant cette phrase en boucle en tête, je jetais un regard meurtrier à Xena qui n'avait fait que tituber sous l'impact. Elle n'avait même pas regardé en arrière. Le fait que je sois sur son chemin ne lui avait même pas traversé l'esprit, je parie. Son esprit semblait totalement occupé par autre chose. Mécontent, je me frottais le cul tout en me relevant, la foudroyant du regard :
- Eh, Xena ! Où crois-tu aller ainsi ?
Celle-ci me répondit par un soufflement rauque tout en s'enfonçant dans la végétation. Je le pris trèèèèès mal. D'un bond, je la rejoignis et l'arrêta en empoignant l'une de ses cornes. Furieux, je la lui secouais tandis que je commençais ma remontrance :
- Tu ne m'ignores pas comme ça, saloperie ! T'as faillis me tuer, tu m'entends ? Tu as faillis...
Je m'interrompis soudain, me rendant compte que je n'étais pas le seul à gueuler dans cette montagne. Une autre voix y mettait son grain de sel. Oh non, ce n'était pas mon écho, non ! C'était une voix plus jeune que la mienne. Mais ses paroles étaient encore incompréhensibles... J'écoutais quelques instants avant de lâcher avec un mouvement brusque la corne de Xena, en lui murmurant un "Laisse tomber !". La démolosse secoua légèrement la tête avant de me regarder, calme. Incroyablement patiente devant ma colère. Comme si elle comprenait. Comme si elle avait lu dans mon âme que j'étais ainsi, rien qu'un homme se comportant violemment. Mon coeur se pinça et je détournais le regard en maugréant. Voilà que je devenais parano, maintenant ! Ne portant pas plus d'attention sur elle, j'avançais en direction du bruit. Au détour d'un buisson, je découvrais enfin l'auteur des cris.
Je restais pétrifié devant le spectacle qui s'offrait à moi. Une main posée négligemment sur un arbre, la bouche entrouverte, les yeux légèrement plissés, je tentais de trouver le but de cette clownerie. Un gamin... Un gamin courrait dans tous les sens. Il semblait tellement paumé que je ne remarquais pas tout de suite la boule de plume grillée dans ses bras. MON Pijako. Je le vis en même temps que Xena qui m'avait rejoint derrière moi. Mais elle fut plus rapide que moi. Son sang ne fit qu'un tour, elle aboya méchamment et sauta sur le garçon avant qu'il n'ait eu le temps de dire "Pijako !".
Grimaçant, me tenant le dos en me l'étirant, je m'approchais à mon tour. En sautant, Xena m'avait de nouveau heurté avec le guidon du vélo. Put... Fichu vélo, putain de pokémon. Je lui attrapais de nouveau une corne, moitié pour la retenir, moitié pour me reposer sur elle. Le pic de douleur se dissipa rapidement et je posais un regard sur le garçon. A présent, je comprenais ses cris. A présent j'étais furieux. Ma voix se fit froide, arrogante, menaçante :
- Il est à moi, ce Pijako. Gamin, en as-tu vraiment marre de la vie au point de t'attaquer à un de mes pokémon pour ensuite me le crier au visage ?
Sitôt ma phrase terminée, je posais mon regard sur Greurt. Il était blessé par ce qui semblait être un pokémon. Mais la chose la plus criante qui apparaissait quand je regardais le jeune homme, c'est qu'il n'avait pas de pokémon. Ou du moins, pas sortit. L'incompréhension se lu sur mon visage.